Le cancer du poumon

Qu’est-ce que c’est ?

Le cancer du poumon ou cancer bronchique touche chaque année plus de 50 000 personnes en France (52777 nouveaux cas en 2023 d'après les données de l'INCa).

Ce cancer apparaît suite à la transformation d’une cellule normale en cellule cancéreuse au niveau des poumons. Il s’agit du 3ème cancer le plus fréquent chez la femme avec 19 339 nouveaux cas (après le cancer du sein et le cancer colorectal) et le 2ème le plus fréquent chez l’homme avec 33 438 nouveaux cas (après le cancer de la prostate).

Depuis 2010, l’évolution du nombre de cas est en très légère diminution chez les hommes (-0.5% par an) mais augmente fortement chez les femmes (+4.3% par an en moyenne).

C’est la première cause de décès par cancer en France.

Il est considéré comme la 2ème cause de décès par cancer chez la femme derrière le cancer du sein. C’est la 1ère cause de décès par cancer chez l’homme. L’âge médian du diagnostic d’un cancer du poumon chez l’homme est de 68 ans et 66 ans chez la femme.

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Les types de cancer

Deux types de cancers bronchiques existent et sont différents tant sur leur aspect que leur prise en charge :

  • Le cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) dont les 3 sous-types les plus fréquents sont : - L’adénocarcinome - Le carcinome épidermoïde - Le carcinome à grandes cellules
  • Le cancer bronchique à petites cellules (CBPC).

Interview du Professeur Fabrice Barlesi

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Les causes et facteurs de risque

Les facteurs de risque pour le cancer du poumon sont multiples et différents.

Le premier facteur de risque est le tabac, considéré comme le 1er facteur impliqué dans le développement d’un cancer du poumon et responsable de 8 cancers du poumon sur 10.

Les facteurs environnementaux ou professionnels ont un impact sur le développement des cancers bronchiques. Il s’agit par exemple de l’amiante, des gaz d’échappement, des hydrocarbures, etc.

Il n’existe pas de risque de transmission héréditaire d’un cancer du poumon.

Tabac et cancer

Le tabac est responsable de 75 000 décès, dont 45 000 par cancer, chaque année en France.

Il constitue ainsi le facteur de risque évitable de cancer le plus important : on estime que, sans tabac, près d’un tiers des décès par cancer pourraient être évités.

Le tabac provoque 1 cancer sur 5, responsable du cancer du poumon, de la vessie, du côlon, du foie, du pancréas, du col de l’utérus, du rein, de la bouche, etc.

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Les symptômes

Les symptômes les plus fréquents d’un cancer du poumon combinent à la fois des problèmes respiratoires et une altération inexpliquée de l’état général du patient :

  • Toux persistante
  • Essoufflement
  • Enrouement ou abaissement de la voix
  • Fatigue inhabituelle et persistante
  • Présence de sang dans les crachats
  • Perte d’appétit
  • Fièvre
  • Perte de poids inexpliquée
  • Infection des voies respiratoires
  • Douleurs importantes aiguës ou chroniques inexpliquées
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Le diagnostic

Différents examens peuvent diagnostiquer un cancer du poumon. Les caractéristiques du cancer aident les médecins à faire un choix sur la nature des examens à pratiquer : son type histologique (le type de cellules impliquées) et son stade (degré d’extension).

Afin d’avoir un diagnostic complet et de connaître l’ensemble des caractéristiques de ce cancer, l’équipe médicale réalisera différents examens :

  • Un bilan d’extension par imagerie : Avec une radiographie, un scanner du thorax, un scanner ou une IRM du cerveau et un TEP-Scan
  • Un diagnostic histologique : Suite à une biopsie, l’anatomopathologiste va analyser les tissus pour définir le type, le sous-type histologique du cancer et mettre en évidence la présence de marqueurs biologiques, facteurs pronostics de la réponse au traitement (PDL1..). Cette biopsie pourra être faite par fibroscopie, par ponction sous scanner ou par des techniques chirurgicales.
  • Une analyse moléculaire : Pour rechercher des potentielles mutations sur l’ADN des cellules cancéreuses, pouvant guider le traitement.
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Les traitements

Le tabac étant responsable de 8 cancers du poumon sur 10. La première partie du traitement consistera en son arrêt définitif.

Ensuite, l’oncologue choisira les traitements en fonction de plusieurs critères :

  • Le type de cancer : Cancer Bronchique Non à Petites Cellules (CBNPC) ou Cancer Bronchique à Petites Cellules (CBPC)
  • Le stade de la maladie : Stade I, Stade II, Stade III, Stade IV
  • Le caractère opérable ou non du patient
  • Le caractère résécable (c’est-à-dire qui peut être enlevé grâce à de la chirurgie) ou non de la tumeur
  • Les altérations moléculaires particulières : ALK, EGFR, ROS1
  • L’état général du patient et ses autres problèmes de santé

Les stratégies thérapeutiques des cancers bronchiques « non à petites cellules » peuvent comporter une chirurgie, une chimiothérapie, une radiothérapie, une thérapie moléculaire ciblée (en cas d’altération moléculaire particulière), une immunothérapie.

Concernant le cancer bronchique à petites cellules et son caractère à forte dissémination, on réalise peu de chirurgies. Les choix thérapeutiques prennent également en compte le caractère irradiable de la tumeur et comportent la chimiothérapie, la radiothérapie et l’immunothérapie.

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Ce qui fait la différence

1 - Une prise en charge rapide

Le cancer du poumon peut évoluer rapidement. On recommande donc de ne pas attendre plus de 6 semaines entre la première consultation et le début du traitement.

2 - Un large panel de traitements disponibles

On a effectué de nombreux progrès au cours des dernières années et il existe maintenant de nombreux traitements disponibles.

Ces nombreux traitements comprennent tout d’abord des traitements locaux (chirurgie, radiothérapie, radiofréquence, cryothérapie), ainsi que des traitements médicamenteux (chimiothérapie, immunothérapie, thérapies ciblées, dont certaines se prennent en comprimé).

Enfin, les médecins combinent des traitements de différentes façons selon le type, stade et localisation du cancer.

3 - Une individualisation de la stratégie thérapeutique au sous-type exact de cancer du poumon

Pour les cancers métastatiques surtout, la stratégie thérapeutique est adaptée au sous-type exact de cancer.

Ce sous-type est déterminé sur la biopsie par l’examen histologique . La biologie moléculaire est également pratiquée afin d’étudier l’ADN des cellules cancéreuses pour en établir la carte d’identité exacte. Ainsi, si une mutation est découverte sur l’ADN, le meilleur traitement sera une thérapie ciblée orale . Si la protéine PD-L1 est présente sur une majorité de cellules cancéreuses, le meilleur traitement sera une immunothérapie seule . Si la protéine PD-L1 est rare, le meilleur traitement sera une association de chimiothérapie et d’immunothérapie .

L’état général et nutritionnel du patient, ainsi que ses autres problèmes de santé individualisent le traitement.

On parle de traitement « à la carte » , qui permet de proposer au patient le meilleur traitement pour sa maladie mais aussi pour lui.

4 - Des soins de support précoces

On a prouvé que dans les stades métastatiques (stade IV), la mise en place précoce des soins de support permettait une amélioration de la qualité, mais aussi de l’espérance de vie. Les soins de support consistent en un traitement adapté des symptômes du patient.

Cela représente également une prise en charge du patient dans sa globalité. Enfin, cela peut comprendre une prise en charge psychologique et sociale si besoin. Il peut arriver que le patient rencontre une équipe spécialisée dans ce soin de support.

Il reste encore beaucoup de progrès à faire, notamment en termes de stratégies de prise en charge. Ces progrès peuvent s’effectuer au stade précoce ou avancé. C’est donc pour cela que les médecins doivent privilégier l’inclusion dans les essais de recherche clinique.

La radiothérapie est un traitement du cancer utilisant les propriétés des radiations ionisantes contre les cellules tumorales. Ces radiations induisent des lésions au niveau de l’ADN.

Les rayons ne peuvent pas totalement épargner les cellules saines, mais ces cellules ont la capacité de réparer leur ADN par la suite, contrairement aux cellules tumorales qui sont plus vulnérables. L’effet de la radiothérapie est local (là où les rayons sont dirigés uniquement), comme la chirurgie, et peut être synergique avec celui d’autres traitements, notamment la chimiothérapie.

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Article mis à jour le 20 sept. 2024

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