Quels sont les symptômes du cancer du poumon ?

Entre le développement des premières cellules cancéreuses et le diagnostic d’un cancer du poumon, il se passe au moins 10 ans. Au début de la maladie, il n’apparaît pas de manifestation anormale (symptômes) provoquée par un cancer du poumon.C’est pourquoi, 6 cancers sur 10 sont diagnostiqués à un stade avancé.

Une des raisons de cet absence de symptôme à un stade précoce est que les poumons et les petites bronches n’ont pas de terminaisons nerveuses capables d’envoyer des signaux provoquant une douleur.Les symptômes apparaissent lorsque les grosses bronches, les vaisseaux sanguins, les parois pulmonaires ou la plèvre sont atteints.

Ces symptômes sont dominés par les signes respiratoires locaux qui ne sont pas spécifiques de la maladie avec, en premier lieu, une toux tenace, à répétition, avec des quintes, sans cause apparente.

La difficulté chez un patient qui tousse de façon fréquente à cause par exemple du tabagisme est de faire la différence entre une toux habituelle et une toux qui aurait changé du fait du cancer. D'autres signes locaux peuvent être rapportés par les patients, avec notamment une douleur dans la poitrine, un sifflement, des crachats de sang qu'on appelle des hémoptysies, une majoration de l'essoufflement qu'on appelle une dyspnée.

Les patients peuvent souffrir d’infections respiratoires mal contrôlées par les traitements antibiotiques usuels telles que des infections des bronches (bronchites) ou des poumons (pneumonie) (source arcagy.org).

D’autres symptômes plus généraux peuvent être observés : perte d’appétit (anorexie), fatigue anormale (asthénie), amaigrissement ou fièvre sans cause évidente.

Qui doit être particulièrement attentif aux symptômes évocateurs d'un cancer du poumon ?

Les symptômes locaux ou généraux qui viennent d’être décrits ne sont pas observés uniquement chez les patients avec un cancer du poumon.

Cependant, l’apparition de ces symptômes, surtout s’ils sont persistants, doivent être sérieusement pris en compte, en particulier par les fumeurs et par les personnes âgées de 40 ans ou plus. En pratique, ces personnes devront consulter leur médecin traitant qui pourra les adresser à un pneumologue.

D’autres symptômes pourront apparaître en cas de métastase à distance : en fonction des sites métastatiques qui sont concernés, il peut y avoir des symptômes plutôt neurologiques si les métastases sont cérébrales. Il peut y avoir des douleurs, notamment au niveau du rachis, de la colonne vertébrale en cas de métastases au niveau des os.

Ces différents symptômes sont souvent accompagnés d’une altération de l'état général avec une fatigue plus importante qui impose des périodes de repos dans la journée, une perte d'appétit et très souvent une perte de poids.

Ces signes cliniques sont globalement comparables, qu'il s'agisse d'un cancer à petites cellules ou d’un cancer non à petites cellules.

Cependant, la rapidité d'installation et la profondeur de l'altération de l'état général, de la fatigue, de la perte de poids sont très souvent plus prononcées dans le cancer à petites cellules que dans le cancer non à petites cellules.